Collagraphie:
I _ 6 plateaux en bois contenant chacun une paire de plaques* et 5 estampes qui ont été tirées à chaque étape de leur transformation, numérotées de A1 à F5
II _ 2 plateaux contenant uniquement les 6 séries de 5 estampes
III _ Un classeur contient une troisième et dernière série complète
* Plaques contrecollées sur carton, que l'on peut voir avant fixation :
ici - état 4 et ici - état 5
Évolution :
1. Le matériau de base était de simples étiquettes ou autres petits cartonnages trouvés découpés et mis à plat. Découpés et recollés 4 fois, ils ont donné naissance à des formes enrichies, à l'apparence plus sophistiquée, tirant vers le technologique ou le décoratif, et même vers l'organique.
2. L'objectif était de produire des estampes de façon rudimentaire, à l'aide de matériaux courants et sans outils particuliers, et s'il a été atteint, cette opération a cependant eu un résultat imprévu. Par une sorte de retournement, il est finalement apparu que les plaques elles-mêmes (matrices?), l'impression terminée, avaient aussi acquis un certain rang artistique, rang en l'occurrence peut-être supérieur à celui des images voulues.
3. Ce retournement a eu comme un écho sur le plan personnel. Lorsque j'ai commencé à fréquenter l'atelier de gravure, si je me souviens bien, une artiste américaine qui avait exposé au musée venait juste d'y avoir fait des démonstrations de collagraphie et cela m'a intéressé assez longtemps. Des amis m'ont proposé de le montrer : là. Cependant, et peut-être à tort, ayant fait voir sur place le travail en question ici, je ne me souviens que d'une seule réaction positive : je me suis senti isolé. Sans doute une des raisons qui m'ont fait partir. Aujourd'hui - 2018 : plutôt tard - je nuancerai cette impression. D'une part l'exposition ne va pas de soi pour tout le monde et devrait aussi s'apprendre. D'autre part, et de par leur origine, les estampes ne sont peut-être pas destinées aux murs.
